Equipement


Tout dépend s'il s'agit de faire une balade d'une journée, d'une semaine, de quinze jours ou plus, de la saison, de l'altitude, de la latitude ou tout simplement de la météo.

 

La base : c'est un sac à dos, un vêtement de pluie, une gourde et des chaussures adaptées au terrain (et au temps).

D'où la panoplie en photo ci-dessus...

Les nu-pieds vous étonnent ? Il servent en décontraction le soir mais aussi pour le passage de ruisseaux (faites un tour en Islande).

Si vous n'avez pas de guide, il vous faut une carte ou un topo-guide et une boussole ou alors un GPS.

 

Essayez toujours des chaussures avec des grosses chaussettes, il faut se sentir au large dedans, car en fin de journée de randonnée les pieds gonflent. Il faut compter en général une pointure et demie à deux pointures de plus que pour des chaussures classiques. Pour la semelle, un conseil, la meilleure accroche est obtenue avec le "vibram".

 

 

Lexique de la chaussure de rando

 

Croûte de cuir

 

Surface interne de la peau côté chair; Résistance : bonne tenue dans le temps.

 

Croûte pleine fleur

 

Surface externe de la peau côté poils. Résistance : excellente. Qualité, souplesse, imperméabilité.

 

Croûte de cuir enduite

 

Croûte de cuir enduite d'un film synthétique (polyuréthane) meilleure imperméabilité.

 

Cuir Nubuck

 

Cuir dont la fleur a été légèrement poncée pour lui donner un aspect velouté.

 

Polyamide

 

Fibre textile synthétique plus communément appelé Nylon.

 

Cordura

 

Polyamide dont les fils plus gros et le tissage plus serré permettent d'obtenir une plus grande robustesse et une meilleure imperméabilité.

 

Gore-Tex

 

Membrane imperméable et respirante laminée sur des matériaux résistants à l'abrasion. Ce laminé fait office de doublure, tandis que l'extérieur de la chaussure joue un rôle de protection mécanique.

 

Comfortex

 

Membrane respirante, en maille moitié polyamide, moitié polyuréthane. Parfaite résistance aux flexions et à l'abrasion.

 

Sympatex

 

Membrane respirante, coupe-vent et totalement imperméable d'une épaisseur de 10 microns. Elle allie en même temps finesse, souplesse et solidité.

 

Cambrelle

 

Est une doublure non tissée de fibres synthétiques cardées, la trame est large et croisée, ce qui lui confère une très bonne absorption de l'humidité interne lors de la transpiration, le séchage est très rapide, contact très agréable similaire au coton.

 

 

Le sac à dos dépend de la morphologie de chacun. Un 30 ou 35 litres suffit pour une journée ou plus si vos bagages vous suivent en cas d'itinérance. Pour plusieurs jours ou plusieurs semaines un sac de 50 à 60 litres est suffisant, car plus vous le prenez volumineux, plus vous aurez tendance à le remplir avec des choses dont on peut très bien se passer. Il est pratique d'avoir une ouverture par le bas, des poches latérales une sacoche supérieure avec plusieurs emplacements de rangement. Une toile de protection intégrée est bienvenue. Il est important aussi d'avoir des bretelles larges et rembourées en correspondance avec la charge possible et aussi une large ceinture pour essentiellement porter sur les hanches.

Réservons les grands sacs 70, 80 litres aux circuits en haute montagne où il faut emmener piolet, crampons, cordes,... Mais là les distances effectuées sont beaucoup plus courtes.

 

 

liste type

Voici ma liste de référence désormais rodée.

vêtements Equipement Toilette/médocs Divers
  slips Frontale savon/shampoing sacs étanche
  chaussettes fines stylo gant/serviette micro-fibre ficelle
  chaussette rando briquet boules oreilles lacet
  maillots de corps porte-carte

drap sac soie

pinces à linge
  t-shirt
et/ou sweat
carte bleue/chéquier brosse à dent
dentifrice
épingles à nourrice
petite polaire argent liquide peigne app photo
doudoune carte identité PQ café/thé/sucre
  pantalons /shorts carte vitale paracétamol barres fruits secs
sandales couverts

coupe ongle

ciseaux

 
mouchoirs verre plastique protection
2ème peau
 
Gore Tex pour pluie gourde élasto  
casquette ou bonnet 1 "tupperware" laxatif et l'inverse  
mini guêtre / stop-tout tel + chargeur bande extensible  
  carte rando
n° tel gites
pommade pour les pieds  
  bâtons (option)    
  sac pendentif ou
veste multipoches
   

 

 

 

Mais c'est tout autre pour les grands baroudeurs !

En exemple, voici l'équipement de Sylvain Tesson lorsqu'il a effectué le trajet des évadés des goulags russes :

 

  • Sac à dos de montagne ultra léger de 40L
  • un duvet
  • un bivouac sarcophage de moins de 1kg
  • des t-shirt de rechange,
  • une veste de montagne
  • montre altimètre, boussole, GPS et cartes
  • un appareil photo
  • une anthologie de la poésie française
  • des carnets de route en papier de riz népalais
  • petit matériel : frontale, briquet, poignard, gobelet, pastilles pour l'eau et désinfectant
  • un bâton de marche (contre les ours !)
  • un hameçon et du fil à pêche

Cet équipement basique pesait environ 6kg.

A cela s'ajoutaient eau et nourriture dont la quantité était assez variable.

Autre exemple avec Loïc Jaffro pour traverser à pied la Nouvelle-Zélande :

https://throughtramp.wordpress.com/2015/08/25/8-kilos-dans-le-sac-a-dos/

Pour connaître ces grands baroudeurs je vous renvoie à Liens et contact

Il attire notre attention : la main invisible du marché

"Elle a envahi le champ de la marche.Maintenant pour marcher il faut des guêtres, des bâtons, un GPS... alors que rien n'est plus simple que la marche. Il suffit d'une paire de chaussures, une pauvre besace, un bout de pain, un peu d'eau et de suivre simplement le vent. Alexandra David-Neel disait "une fois en route tout se simplifie". Bientôt les marcheurs devront porter des casques. Un jour il y aura des contrôles de vitesse pour ceux qui voudront faire moins que le temps de marche donné. C'est ce que j'appelle la perte des petites libertés".

Sans rire, j'ai eu un PV dans les années 80 en descendant des Ecrins par les gardiens du parc qui n'avaient pas encore créé les sentiers de descente rapide !

 

 

Se dépenser ou s'économiser ?

 

Depuis quelques années la mode est aux bâtons de randonnée ou de marche nordique et bientôt aux bungy pump (c'est à dire avec un gros amortisseur). On a compris que le mieux c'est d'en avoir deux (pour le commerce aussi...) pour l'équilibre des hanches.

Mais connaissez-vous la différence calorique suivant l'utilisation ou non de ces bâtons ?

 

Pour une personne de 70 kg faisant 6km en une heure :

  • sans bâton : 330 kcal
  • marche nordique : 455 kcal
  • bungy pump : 600 kcal (équivaut à 1h30 sans bâtons ; 90% des muscles actionnés)
  • à comparer au jogging : 700 kcal

Conclusion, pour nous randonneur (voire pèlerin) qui faisons beaucoup de km, nous économisons notre énergie en marchant sans bâton CQFD !

 

 

chariots

Pour ceux (ou celles) qui comptent partir avec un équipement complet (tente, couchage, popote...) Il faudrait mieux partir  en trainant plus tôt qu'en portant.

Il existe divers types de chariots que vous trainerez à l'aide d'un harnais.

Neuf, occasion ou location possibles.

 

- Carrix : http://www.carrix.ch/harcarr.html

- wheelie : https://www.radicaldesign.fr/chariots-de-randonnee/wheelie-chariots-de-randonnee

- K-Rito : http://www.pyrenees-concept.com/fr/k-rito/30-chariot-de-portage-k-rito.html

- Trollix : https://www.trollix.fr/fr/

- Rollerpack : https://www.expemag.com/article/portage-hors-sac-a-dos/remorque-de-randonnee-dixion-rollerpack

 

GPS

Carte ou GPS ? Est ce que cela change quelque chose à l'appréciation du paysage ?
Oui ; c'est subtil mais je suis de l'avis de David Le Breton. Il indique dans son livre "Marcher la vie" :

....sauf exception pour ceux qui se sont égarés, le GPS est contraire à la philosophie de la marche, il transforme le chemin en parcours, il se subordonne au but et le dissout pour le transformer en pur passage indifférent. Il efface la poétique du monde en le réduisant à une série de données numériques, l'écran captant d'ailleurs un regard qui ne se soucie plus du paysage ou de l'ambiance. Il transforme les déplacements en utilité dans l'oubli du chemin, il n'est plus possible de se perdre et d'avoir à demander sa route, à découvrir des lieux inattendus puisque le parcours s'effectue les yeux sur l'écran dans une élimination radicale de tout imaginaire. La satisfaction de s'être orienté par soi-même disparaît. La progression est modélisée et rend le voyageur passif, sans initiative autre que celle que lui octroie l'outil. Les autres passants ne sont plus solidaires, chacun est enfermé dans sa bulle dans l'indifférence des autres.

En outre, s'en remettre au GPS au détriment de la carte ou de l'intuition ne favorise pas la mémorisation d'un parcours, l'attention cesse de se porter sur l'environnement, elle est captée par l'écran. Une représentation sans relief de l'espace s'impose alors. Les perceptions du chemin se réduisent à n'être que l'unité d'une destination.

 

Une étude japonaise a proposé un parcours dans une ville à deux groupes, l'un dont les membres disposaient d'un GPS et l'autre seulement d'une carte classique en papier. Ce sont ces derniers qui ont accompli les trajets les plus directs tout en prêtant attention à leur environnement et en étant capables d'en parler, ils se souvenaient avec forces détails de leur progression à la différence des autres. Le GPS met l'attention et l'expérience sensorielle entre parenthèses, de même d'ailleurs que le portable, il suspend toute la mémoire des lieux pour se fixer sur la destination. Le sens de l'orientation se perd....

 

STT

 

En hiver l'équipement peut comprendre une paire de raquettes ou de skis (de fond ou de randonnée).

Pour mémoire, voici un OGNI (Objet Glissant Non identifié). Heu... si il est identifié.

 

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